Le 4 juin 2025, le Conseil communal a refusé, à la majorité du centre et de la droite, le plan d’affectation « Claire-Fontaine II ». Ce vote enterre un projet cohérent et ambitieux, porté par la Municipalité, qui visait à transformer un site totalement vétuste en un nouvel élément de ville mixte, durable et abordable.

Il s’agissait pourtant d’un projet exemplaire : un lieu déjà fortement urbanisé et densifié, bien desservi par les transports publics (proximité de la gare CFF et des lignes 9, 47 et 49), au cœur du tissu urbain, à quelques minutes du centre-ville. Un emplacement idéal pour offrir des logements, dont une part significative de logements d’utilité publique, sans étendre inutilement la ville.

Au fond, dans la droite ligne de la Vision logement justement présentée le lendemain (le 5 juin) par le canton de Vaud.

Oui, le projet impliquait une augmentation partielle de la hauteur des constructions. Mais cette densification raisonnable et concentrée est une nécessité. Si nous voulons préserver nos terres agricoles, éviter l’étalement urbain et tenir nos engagements climatiques, nous devons construire là où cela fait sens. Refuser systématiquement toute densification, comme le font la droite et le centre pulliérans, c’est choisir l’hypocrisie : pousser les familles vers d’autres communes ou vers des zones périphériques, en encourageant la voiture au passage, pendant que Pully-la-Bourgeoise se replie sur elle-même.

Ce nouveau refus s’inscrit dans une série de décisions inquiétantes, comme celle concernant le projet de réaménagement routier pour l’arrivée des bus à haut niveau de service (BHNS), également rejeté par la droite il y a quelques mois, entravant ainsi tout un projet d’agglomération visant à fluidifier le trafic, ce qui bénéficie à tous les usagers accessoirement. Quoi de mieux pour condamner les pulliéranes et pulliérans à continuer d’être bloqués dans les bouchons aux heures de pointe ?

Dans les deux cas, c’est une logique d’immobilisme qui l’a emporté, au détriment de l’intérêt général. La majorité actuelle donne la priorité au maintien d’un statu quo (et de certains privilèges fonciers) plutôt qu’aux besoins bien réels des habitantes et habitants : se loger, se déplacer, vivre en ville.

Il faut le dire clairement : le centre et la droite ont manqué à leurs responsabilités. Non seulement ils renoncent à soutenir une politique du logement abordable, mais ils bloquent aussi l’adaptation de Pully aux défis de demain. Quelle est leur vision, si ce n’est celle d’une commune figée, réservée à quelques nantis ?

Le Parti socialiste de Pully continuera à se battre pour une ville plus ouverte, solidaire et durable. Pour que Pully reste une commune vivante, accueillante et cohérente avec ses engagements territoriaux.